Ce sentier historique va vous amener à travers Vercorin par rues et venelles (ruelles étroites).
Avant le départ, il vous est conseillé de bien analyser le parcours. Dans la mesure du possible, un meneur doit se charger de la conduite du groupe.
L’homme moderne ne saisit pas toujours l’harmonie des paysages habités par le passé. Son ignorance l’amène à leur porter d’irréparables outrages. Au retour de ce « chemin-village », votre regard sur Vercorin sera peut-être enrichi et modifié : « Vous tremblerez avec moi pour la conservation de tant de choses au charme désuet, pour l’existence des minuscules carrés de jardin, de la fontaine des Délagettes, pour l’intégrité de la Place du Village, pour les vieux murs de pierres qu’on dénude de leur chaux et dont on expose le squelette de pierres, pour les madriers séculaires qui vont s’empâter de peintures couvrantes » (Henri Marin).
Les études archéologiques ont révélé que, 1600 ans avant Jésus-Christ, l’homme cultivait déjà l’orge dans les champs aménagés sur le Mont. Erigée au XIe siècle, l’église Saint-Boniface constitue le témoin permanent des nombreuses générations de fidèles qui se sont inclinés au pied de ses autels.
Au fil des siècles, le village, lui, n’a cessé de se transformer. Son architecture matérialise aujourd’hui l’art de vivre de toute une communauté de cultivateurs et de pasteurs, ainsi que l’essor de leur production.
La population de Vercorin était sédentaire au Moyen-âge. A partir du XVIe siècle, elle a partagé son temps entre Chalais et Vercorin dans de fréquentes « remues » selon le schéma suivant :
Ces mouvements correspondent aux différents travaux à effectuer selon le décalage des saisons en plaine et en montagne. Ils ont cessé progressivement à partir de l'entre-deux-guerres, l'industrie de l'aluminium à Chippis a contribué à fixer la population en plaine. Ce genre de vie « semi-nomade » n’est pas visible dans l’architecture du village, qui se confond avec celle d’un village sédentaire.